Cet article est le premier d’une série quatre consacrée à certains aspects relatifs à la prière, dont l’ordre de lecture préférentiel est le suivant : 1- La prière selon le Coran ; 2- La prière obligatoire selon le Coran et en Islam ; 3- Les heures de prière selon le Coran et en Islam ; 4- La prière, la Sunna et la prière du Prophète. Si les deux derniers articles abordent la question selon un angle “technique”, cela provient directement de la nature et de la place que l’Islam confère à la prière dite canonique. Or, à l’opposé de l’Islam, le Coran ne fait qu’effleurer les détails de cette pratique alors même que la prière semble résonner tout au long du Message ; la racine ṣalâ/prier y apparaît à 99 reprises et le terme prière/ṣalât 65 fois. Nous nous proposons donc présentement d’explorer la dynamique et les perspectives de la prière selon le Coran.
• Que dit l’Islam
L’Islam considère que la prière est le deuxième pilier de son architecture. Nous l’avons démontré, le concept des cinq piliers ne découle pas directement du Coran, mais d’une interprétation spécifiquement développée par l’Islam, voir : Le (terme) islâm selon l’Islam : l’Islam-religion. Ainsi, en dehors du caractère obligatoire de la prière en Islam, lequel découle directement de son statut juridique islamique, l’Islam attribue à la prière de nombreuses vertus. La principale est sans aucun doute sa capacité à effacer les péchés, de nombreux hadîths servent à étayer cette théorie, mais nous verrons que le Coran ne la soutient pas. Vient ensuite un autre concept non sans conséquence : la pratique de la prière représenterait la limite entre la foi et le kufr, terme signifiant ici selon l’Islam mécréance et, comme précédemment, l’argument est basé sur le Hadîth. Nous serons donc amenés à envisager ces deux affirmations à la lumière du Coran.
• Que dit le Coran
1– Une première approche de la prière/aṣ–ṣalât selon le Coran peut être lexicale. Le terme ṣalât est commun aux langues sémitiques anciennes avec le sens de prière et l’ensemble de ses nuances : demande, invocation, appel, louange. Cependant, le mot ṣalât a été lexicalement classé à la racine ṣalâ ayant pour sens : toucher, atteindre par derrière, s’approcher. Or, ce classement est uniquement dû à la proximité morphologique entre cette racine et le terme ṣalât qui lui est d’origine non-arabe. De ce fait, il est incorrect de prétendre que prier, verbe rendant la forme II ṣallâ, signifie aussi se rapprocher de Dieu, être en communication avec Dieu. Par ailleurs, si ṣalât est à l’origine non-arabe, la présence coranique de dérivés comme ṣalawât, muṣallâ et muṣallûn indique une intégration linguistique ancienne.[1]
Quoi qu’il en soit, inutile de spéculer sur le sens de la ṣalât en Islam, puisque, de plus, la signification de la prière selon le Coran est directement donnée par la Fâtiḥa, oraison se qualifiant elle-même d’acte d’adoration : « Toi Seul nous adorons », de louange du Créateur : « la Louange est à Dieu », d’invocation : « Toi Seul nous invoquons », de demande de guidée : « guide-nous en la Voie de rectitude », d’imploration de préservation morale : « et qui n’auront été ni les réprouvés ni ceux qui s’égarent ». Adoration, louange, invocation et imploration caractérisent toutes les prières et, qu’il s’agisse du verbe prier/ṣallâ ou de son substantif prière/ṣalât, la triple ligne de sens suivante leur est commune : prier est s’adresser à Dieu, accomplir une prière est adorer Dieu, et faire sa prière signifie accomplir une forme ritualisée de prière.
Aussi, les musulmans prétendant que le mot prière en français est de signification plus réduite que le terme arabe ṣalât – ou que ṣalât n’est pas équivalent à prière – n’ont aucun argument étymologique ou coranique. Ils ne souhaitent en cela que marquer leur différence en réalisant une apologétique indue de la prière islamique. Ce phénomène est aussi lié à la présence des musulmans en terre non arabophone, et nous rappellerons que dans le monde persanophone et ses alentours le terme ṣalât s’est toujours dit namâz sans que cela induise une perception zoroastrienne de la prière. Les mots ont le sens qu’on leur confère, et la prière pour un musulman francophone a la même signification que la ṣalât pour un musulman arabophone ! Nous ajouterons que d’un point de vue terminologique, la locution figée aqimû–s–salât/accomplissez la prière apparaît dans le Coran lors de la période médinoise. Celle-ci exprime la formalisation de la prière tout comme elle signe sa généralisation. À l’inverse, durant la période mecquoise c’est l’emploi des verbes ṣallâ ou sabbaḥa/célébrer louange ou louer qui prédomine, démarcation qui par opposition indique le caractère informel et personnel de cette démarche. Du reste, l’on retrouve cette différence en français entre l’expression « faire sa prière » et l’emploi du verbe prier : « je prie ».
2– Une deuxième approche coranique, sémantique cette fois, nous renseigne sur la raison d’être profonde de la prière. En effet, en de nombreux versets le Coran nous enseigne ceci : « …célèbre louange par la Louange de ton Seigneur avant le lever du Soleil et avant le coucher. »[2] La prière est donc par essence un mode de louange de Dieu. Il convient de noter qu’il est très précisément dit en arabe sabbiḥ/célèbre louange par/bi la Louange/ḥamd de ton Seigneur/rabbi-ka. Le recours ici à la préposition « bi » indique qu’il ne s’agit pas d’adresser à Dieu une quelconque louange : des louanges, mais bien la Louange de Dieu, au singulier : « la Louange de ton Seigneur » celle que Dieu s’attribue comme évoqué en la Fâtiha : « la Louange est à Dieu » d’où notre recours à la majuscule. Dans le Coran, cette « Louange/ḥamd » n’est de fait impartie qu’à Dieu,[3] et ladite « Louange » peut être qualifiée de Louange universelle : « Les sept cieux, la terre et ce qu’ils recèlent célèbrent louange/tusabbiḥu, et rien qui ne loue/yusabbiḥu si ce n’est par Sa louange/bi-ḥamdi-hi, mais sans que vous ne compreniez leur chant de louanges/tasbîḥa-hum…»[4] Ainsi, prier est participer à la Louange universelle : « … loue/sabbiḥ par la Louange/bi-ḥamdi-hi de ton Seigneur avant le lever du soleil, avant son coucher, dans la nuit célèbre Sa louange/fa-sabbiḥ-hu et aux extrêmes de la prosternation. »[5] En effet, la Louange universelle connaît deux temps privilégiés : « avant le lever du soleil » et « avant son coucher ».[6] Notons que le v40 indique un temps supplémentaire de prière et de louange propre à l’Homme : « et dans la nuit célèbre Sa louange ». L’on déduit cette spécificité de ce qu’à la mention individualisée de la prière « dans la nuit » il est répété le verbe sabbiḥ/célébrer louange, mais sans que ne soit repris le complément « par Sa louange/bi-ḥamdi-hi ». Enfin, ces deux mouvements mystiques de louange ont dans la prière un instant préférentiel : les « extrêmes de la prosternation ». Il est ici fait allusion à ce que la prosternation symbolise et favorise l’effacement de l’ego jusqu’à ce que sous l’effet conjugué de la répétition des louanges l’homme en prière réalise « aux extrêmes de la prosternation » la communion mystique par la Louange universelle. D’où l’importance de cet appel spirituel adressé au Prophète : « Louange/sabbiḥ donc par la Louange/bi-ḥamdi de ton Seigneur et sois au nombre de ceux qui se prosternent ».[7]
– Une troisième approche met en évidence les vertus morales de la prière. Les versets en question sont explicites, exemple : « Accomplis la prière aux deux extrémités du jour et aux abords de la nuit ; certes les bonnes actions repoussent les mauvaises… »[8] et « …accomplis la prière, car la prière protège de l’immoralité et du vice… »[9] D’une part, les prières sont ici qualifiées de « bonnes actions » et, d’autre part, ce type de bonnes actions n’effacent pas les mauvaises, mais elles les « repoussent/yudhhibna ». Il est de plus clairement indiqué que « la prière protège de l’immoralité et du vice », ce qui signifie que contrairement à ce que l’Islam enseigne, la prière n’est pas en soi un processus d’absolution des fautes, un pardon des péchés, mais une école de préservation morale. Cela suppose, par la conscience de la présence divine qu’elle développe, que la pratique quotidienne de la prière aiguise l’acuité morale du croyant. Il est ainsi en permanence stimulé pour lutter contre les mauvais penchants de l’Âme, de son ego, ce qui augmente sa capacité à se protéger de lui-même contre lui-même « de l’immoralité et du vice ». Prier n’est donc pas accomplir un acte de dévotion dont la conséquence serait le pardon de nos fautes, mais travailler spirituellement à notre propre amélioration morale. Dans ce contexte particulier d’effort spirituel et éthique, cette prise de conscience passe par la repentance et explique que la prière soit précisément un moment privilégié pour demander à Dieu d’absoudre nos fautes : « Persévère donc, la promesse de Dieu est une vérité, demande le pardon de ton péché et louange par la Louange de ton Seigneur au crépuscule et à l’aube ».[10] Par ailleurs, le Coran enseigne que cette demande de pardon doit avoir lieu préférentiellement à la fin de la prière ou après : « Louange donc par la Louange de ton Seigneur et implore Son pardon, car Il est Celui qui accueille le repentir. »[11] La prière est donc le lieu privilégié de la demande de pardon et non, comme le soutient l’Islam, une pratique se soldant automatiquement par la remise des péchés. Aucun verset du Coran n’affirme une telle chose ! La prière n’est pas un rituel effaçant les fautes, mais la recherche d’un climat relationnel propice à la repentance, car Dieu « est Celui qui accueille le repentir ». De manière saine, éthique et juste, ce n’est que le repentir sincère qui mène au pardon divin : « Ô croyants ! Repentez-vous en Dieu d’un repentir sincère, qu’ainsi Dieu efface vos mauvaises actions… »,[12] car Dieu « aime ceux qui se repentent »[13] et Il « aime ceux qui se purifient ».[14] Selon le Coran, seul Dieu pardonne les fautes : « …qui d’autre que Dieu pardonne les péchés !… »,[15] rien, pas même la prière, ne peut donc conditionner Son pardon sans que cela porte atteinte à Sa Toute-miséricorde et à Sa Toute-puissance.
Seul l’Islam prétend que la prière est une opération magico-magique qui imposerait à Dieu de pardonner le prieur ! Selon cette logique aussi archaïque que mercantile, la prière serait une sorte de passe-droit, voire de licence à faire le mal puisqu’il suffit alors de s’acquitter mécaniquement cinq fois par jour de ses prières pour bénéficier d’une remise de 100% sur les fautes que nous commettons.[16] Nous l’avons montré, ce mauvais commerce du mal n’est pas coranique, il est donc logique qu’une telle conception ne soit mentionnée que par le Hadîth. Citons un exemple célèbre imputant au Prophète cette déviation du sens du Coran : « Les cinq prières débarrassent l’homme de ses péchés comme l’eau le nettoie de ses saletés. »[17] Ainsi, selon l’Islam, il suffirait de prier en se cantonnant à la forme sans préjuger du fond : la sincérité de l’élan vers Dieu et du repentir, pour bénéficier tout de même automatiquement d’une rémission de ses fautes. Le prosaïsme de l’Islam est en l’occurrence flagrant, préoccupé du bien commun il réduit la prière à une opération comptable concrète au détriment de sa dimension spirituelle. Ceci explique que la prière soit conçue comme une dette que l’on doit au Seigneur et dont l’acquittement se solde par la remise des comptes ! Il était effectivement plus aisé de construire une religion sur des bases matérialistes, car, comme nous allons le constater, l’appel coranique inscrivant la prière en une voie personnelle d’ordre éthique et mystique ne pouvait correspondre à une mise en œuvre collective. La différence entre le Coran et l’Islam est ici essentielle !
– Une quatrième approche coranique s’inscrit en faux contre une autre conception islamique relative à la prière. En effet, pour l’Islam, la prière est le pilier majeur de la religion, elle incombe donc à tous les musulmans en capacité juridique de l’accomplir. Le hadîth de référence qui ici nous intéresse est le suivant : « Entre l’Homme et la mécréance/kufr est l’abandon de la prière. »[18] Ce hadîth attribué au Prophète permet aux docteurs de la Loi d’imposer la prière selon un argument dogmatique[19] : celui qui ne prie pas n’appartiendrait plus à l’Islam, à la communauté des musulmans, il serait conséquemment kâfir/“mécréant”. Cette position radicale, si elle avait pour objectif premier d’imposer collectivement la prière, a malgré tout suscité de nombreux débats théologiques entre les partisans d’une lecture dure excommunicatrice et rétorsive et ceux plus enclins à la pédagogie. Nous ne nous attarderons pas sur le détail de ces discussions scolastiques, car il nous suffira d’examiner en la matière le point de vue du Coran. Fondamentalement, il nous faut souligner que l’on ne retrouve aucun verset soutenant directement la thèse défendue par l’Islam : ne pas prier est faire acte de mécréance ou, à l’inverse : prier fait de nous des croyants. Par contre, plusieurs faits littéraux sont notables :
– Premièrement : rien dans le Coran n’indique le caractère obligatoire de la prière, sur ce point voir : La prière obligatoire selon le Coran et en Islam.
– Deuxièmement : aucun verset ne demande aux musulmans de prier ! Nous voulons dire par là que dans le Coran l’incitation à prier n’est jamais liée à la mention des termes islâm ou muslim/musulman. Ceci est logique puisque dans le Coran le terme musulman/muslim a une autre signification et ne désigne pas les adeptes de l’Islam, mais les croyants réalisant la Voie/dîn spirituelle dite islâm. Sur ce point, voir : Le terme islâm selon le Coran.
– Troisièmement : conséquence de ce qui précède, c’est au nom de leur foi que le Coran invite à la prière tous les croyants/al–mu’minûn, au-delà de l’appartenance religieuse : « …les craignants-Dieu/al–muttaqîn, ceux qui croient en l’Inapparent/al–ghayb, accomplissent la prière et de ce que Nous leur avons attribué aumônent, ceux qui croient en ce qui t’a été révélé et en ce qui a été révélé avant toi et qui de la Fin dernière sont convaincus ; ceux-là suivent une direction de leur Seigneur, ceux-là sont les bienheureux.»[20]
Ainsi, puisque selon le Coran prier est uniquement une émanation positive de la foi, qu’il ne s’agit pas d’une démarche à caractère obligatoire et que cet élan concerne tous les croyants sans notion même de religion, cela suppose à contrario que ne pas prier n’est pas nécessairement une manifestation de non-foi/kufr, un refus d’obtempérer et un rejet de la religion. Ce n’est que le formalisme de toute orthopraxie qui réduit la prière, démarche hautement spirituelle et éthique, à une simple pratique servant de marqueur identitaire religieux et de ligne de démarcation entre la foi et l’impiété.
Conclusion
Pour le Coran, prier relève d’une disposition personnelle, d’une ascèse individuelle éthique et spirituelle, d’une démarche sincère en vue de Dieu : « …prosterne-toi, rapproche-toi ».[21] Cette recherche est nécessairement élevée et exigeante : « Accomplissez la prière, faites la charité, inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent. Exigeriez-vous des gens la piété, la négligeant vous-mêmes, et ce, alors que vous récitez le Livre ? Ne raisonnez-vous donc pas ! »[22] Ce cheminement est pour Dieu et en Dieu, il demande donc une grande assiduité et une ferme motivation : « Cherchez assistance en la persévérance et la prière, et cela est bien lourd, sauf à ceux qui font preuve d’humilité, ceux qui pensent rencontrer leur Seigneur et qui à Lui reviennent. »[23] La prière est une voie vers Dieu de haut niveau « car le rappel de Dieu est ce qu’il y a de plus grand »,[24] elle ne peut de ce fait être exigée de l’ensemble des croyants, mais elle est par contre intimée à tous ceux qui recherchent intensément la Face de Dieu : « Contraint patiemment ton âme avec ceux qui implorent leur Seigneur, tôt le matin et au crépuscule, recherchant Sa Face… »[25]
Dr al Ajamî
[1] Sur cette signature linguistique, voir : Analyse lexicale. Nous rappellerons que la présence d’un vocabulaire dit étranger dans le Coran n’a en soi rien de particulier, notamment concernant le lexique religieux. L’Arabie n’était pas un désert religieux, bien au contraire, elle s’avère avoir été un vaste carrefour de communication. Par exemple, le judaïsme domina le Yémen himyarite dès le IVe siècle. Ainsi, est-ce par son intermédiaire que les termes ṣalât, zakât ou le nom ar–raḥmân ont été construits en langue sudarabique à partir d’un emprunt à l’araméen puis, de là, ont été arabisés.
[2] S50.V39 : « وَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ قَبْلَ طُلُوعِ الشَّمْسِ وَقَبْلَ الْغُرُوبِ… »
[3] Une seule fausse exception dans le Coran où est employé le verbe ḥamida/louanger et non pas le substantif ḥamd/louange, mais ceci au sujet des hommes et, en ce cas, avec une connotation négative : « Ne pense point que ceux qui se réjouissent de ce qui leur a été donné et aiment qu’on les louange/yuḥmadû pour ce qu’ils n’ont point accompli, ne pense donc point qu’ils trouveront refuge contre le Châtiment… », S3.V188.
[4] S17.V44 : «… تُسَبِّحُ لَهُ السَّمَوَاتُ السَّبْعُ وَالْأَرْضُ وَمَنْ فِيهِنَّ وَإِنْ مِنْ شَيْءٍ إِلَّا يُسَبِّحُ بِحَمْدِهِ وَلَكِنْ لَا تَفْقَهُونَ تَسْبِيحَهُمْ »
[5] S50.V39-40 : « وَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ قَبْلَ طُلُوعِ الشَّمْسِ وَقَبْلَ الْغُرُوبِ (39) وَمِنَ اللَّيْلِ فَسَبِّحْهُ وَأَدْبَارَ السُّجُودِ …»
[6] Ces deux temps particuliers quant à la Louange universelle sont indiqués sans aucun autre temps de prière en S20.V130 ; S33.V42 ; S40.V55.
[7] S15.V98 : « فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَكُنْ مِنَ السَّاجِدِينَ »
[8] S11.V114 : « …وَأَقِمِ الصَّلَاةَ طَرَفَيِ النَّهَارِ وَزُلَفًا مِنَ اللَّيْلِ إِنَّ الْحَسَنَاتِ يُذْهِبْنَ السَّيِّئَاتِ »
[9] S29.V45 : « …وَأَقِمِ الصَّلَاةَ إِنَّ الصَّلَاةَ تَنْهَى عَنِ الْفَحْشَاءِ وَالْمُنْكَرِ… »
[10] S40.V55 : « فَاصْبِرْ إِنَّ وَعْدَ اللَّهِ حَقٌّ وَاسْتَغْفِرْ لِذَنْبِكَ وَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ بِالْعَشِيِّ وَالْإِبْكَارِ »
[11] S110.V3 : « فَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ وَاسْتَغْفِرْهُ إِنَّهُ كَانَ تَوَّابًا »
[12] S66.V8 : «… يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا تُوبُوا إِلَى اللَّهِ تَوْبَةً نَصُوحًا عَسَى رَبُّكُمْ أَنْ يُكَفِّرَ عَنْكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ »
[13] S2.V222 «… إِنَّ اللَّهَ يُحِبُّ التَّوَّابِينَ …»
[14] Idem : «…وَيُحِبُّ الْمُتَطَهِّرِينَ …» Se purifier s’entend ici bien évidemment au sens figuré, moral.
[15] S3.V135 «…وَمَنْ يَغْفِرُ الذُّنُوبَ إِلَّا اللَّهُ …»
[16] Malgré tout, l’Islam a sa logique, celle de la menace et de la récompense, trivialement : le bâton et la carotte. En effet, cela respecte une certaine logique puisque l’Islam a fait de la prière une obligation en tous lieux et toutes circonstances, il était donc cohérent qu’il ait promu et promis en contrepartie de la contrainte qu’il a ainsi générée la promesse du pardon mécaniquement obtenu… Sur le caractère obligatoire de la prière, voir : La prière obligatoire selon le Coran et en Islam.
[17] Hadîth rapporté par Muslim. Une variante plus explicite encore est fréquemment citée : « Si l’un de vous avait devant sa porte un fleuve et qu’il s’y baignait cinq fois par jour, lui resterait-il une quelconque saleté ? Ils répondirent : Non, il n’en restera aucune. Le Prophète dit alors : Ceci est l’exemple des cinq prières par lesquelles Dieu efface les péchés. », hadîth rapporté par al Bukhârî et Muslim.
[18] Rapporté par Muslim.
[19] L’autre ligne d’imposition de la prière est d’ordre juridique : selon le Coran la prière serait une obligation. Sur la discussion critique du verset en question, voir : La prière obligatoire selon le Coran et en Islam.
[20] S2.V2-5 :
لِلْمُتَّقِينَ (2) الَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِالْغَيْبِ وَيُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَمِمَّا رَزَقْنَاهُمْ يُنْفِقُونَ (3) وَالَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِمَا أُنْزِلَ إِلَيْكَ وَمَا أُنْزِلَ مِنْ قَبْلِكَ وَبِالْآَخِرَةِ هُمْ يُوقِنُونَ (4) أُولَئِكَ عَلَى هُدًى مِنْ رَبِّهِمْ وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ… »
[21] S96.V19 : « وَاسْجُدْ وَاقْتَرِبْ …»
[22] S2.V43-44 : « وَأَقِيمُوا الصَّلَاةَ وَآَتُوا الزَّكَاةَ وَارْكَعُوا مَعَ الرَّاكِعِينَ (43) أَتَأْمُرُونَ النَّاسَ بِالْبِرِّ وَتَنْسَوْنَ أَنْفُسَكُمْ وَأَنْتُمْ تَتْلُونَ الْكِتَابَ أَفَلَا تَعْقِلُونَ »
[23] S2.V45-46 :
« وَاسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلَاةِ وَإِنَّهَا لَكَبِيرَةٌ إِلَّا عَلَى الْخَاشِعِينَ (45) الَّذِينَ يَظُنُّونَ أَنَّهُمْ مُلَاقُو رَبِّهِمْ وَأَنَّهُمْ إِلَيْهِ رَاجِعُونَ »
[24] S29.V45 : «… وَلَذِكْرُ اللَّهِ أَكْبَرُ…»
[25] S18.V28 : «… وَاصْبِرْ نَفْسَكَ مَعَ الَّذِينَ يَدْعُونَ رَبَّهُمْ بِالْغَدَاةِ وَالْعَشِيِّ يُرِيدُونَ وَجْهَهُ »